Cambridge…putain ! Comment je déteste ce bled pourri, tout ça c'est à cause de mon connard de père que je galère ici. Avant c'était Barcelone, la ciudad, ma vie, mon enfance, souvenirs égarés dont je vide ma tête sur un morceau de papier.
Ce temps là, j’avais la vie de n’importe quel adolescent friqué. Je fumais, je chiquais, je draguais les gonzesses que je traitais comme des princesses, pour ensuite en arriver aux prouesses. Parfois ça clachais avec les mecs du quartier, on se tapait à en saigner, mais je suis un mec et c’est comme ça que j’ai été élevé, défendre ton nom, ta famille et ton sang. Je me la pétais alors que je n’avais que douze ans.
Ici je pars en guerre face à la vie, la plume à la main, ce n’est pas facile à dire mais dans mon cas j'y vais sans masque, je vous le dis sans farce, je n'ai aucune recette encore moins de map, mais ma vie est une putain de tragédie.

Petit, on m'a donné des ailes afin de pouvoir voler, j'ai tenté de planer vers le ciel, mais je suis tombé le jour ou ma mère est décédée. Comment ça s’est passé ?
Pas plus simple qu’une soirée, mon père n’est jamais rentré et s’était tiré avec une pétasse qu’il baisait depuis plusieurs années. Alors que nous les enfants on ne comprenait pas encore ce qui se tramait, ma mère elle, elle pleurait. Pour elle, ça a été la descente aux enfers le jour où cet enfoiré s’est tiré en nous laissant dans la galère.
On dit que les meilleures choses prennent du temps mais moi je n'ai pas profité de ma maman. J'aurais pu cacher mes larmes et vivre sous la pluie mais j’ai préféré affronter la vie. Je réalise que tout nos gestes sont importants, un simple sourire même dire je t'aime a de l'importance.
Une fois ma mère partie, ma sœur et moi, trop jeunes pour comprendre nos ennuis, avons été envoyé à l’étranger pour vivre notre nouvelle vie. Avec qui ? Le dernier parent, sujet de ma haine, pourfendeur de l’amour et d’une famille, traitre paternel qui a fait sombrer ma mère dans le couloir de la mort, asséchée par la peine et le désespoir. Maintenant, son spectre plane désormais au dessus de ma tête, et je m’étais promis de payer le prix de ma vengeance. Les années ont passée, et j’ai eu beau me dire, t’es pas seul gars, ta sœur en chie autant que toi, devoir supporter sa pétasse de 25 ans qui partage son lit.


Avec le temps je vais sûrement comprendre, mais j'ai ciblé mes buts, j'aimerais pouvoir comprendre les individus, savoir pourquoi les gens nous quittent et mettent fin au début. Pour chaque échec en cours de route je prends les chemins qui sont bons à prendre, et celui que j’ai choisi est la confrontation. Un jour alors que je rentrais du sport, sa blondasse ma fait des avances et voulait des rapports. Au début, j’ai préféré résister, mais j’ai finit par y céder. Oui ! Je me suis tapé ma belle-mère. Quand c’est venu aux oreilles de mon père, ce fut la guerre. On s’est frappé comme deux chiens enragés, lui me punissant de mon imbécilité, moi me réjouissant de pouvoir un jour le tuer.
Les choses ont tellement dégénérés que je me suis tiré, il valait mieux pour nous deux. J’ai toujours jusqu’à maintenant gardé un œil sur ma sœur, elle est tout ce qui me reste dans mon cœur. Ma passion ? Le foot, la seule chose qui me permet l’espace d’un instant d’oublier ce présent, ravivant les souvenir de maman. Un jour si je le peux j’aimerais être un grand footballeur pour offrir une vie de rêve à la femme qui partagera mon cœur. J’ai décidé de me lancer dans le commerce et c’est à Harvard que j’ai payé pour étudier. J’ai intégré l’équipe Beta du campus pour entrer dans l’équipe de foot grâce auquel j’espère obtenir la bourse. Si j’ai déjà eu des copines ? Oui biensûr, mais vu l’image parentale dans laquelle j’ai grandit, l’amour ne fait pas parti de mes croyances et de mes priorités. Je n’ai jamais eu de relations sérieuses et pour être honnête à mes yeux les filles, je m’en fou, je m’amuse avec et c’est tout.
Même si dans le passé, il y avait cette fille, Alaya avec qui je passais pas mal de temps quand j'étais gamin. On était pareil, on faisait les mêmes choses, toujours fourrés ensemble, main dans la main, à faire les mêmes conneries. On allait souvent l'un chez l'autre, et puis un jour, chez elle sans comprendre pour quoi ni comment, on s'est embrassés, mais ma vie a par la suite très vite dégringolée et vous savez pourquoi. Tout ce qu'il faut c'est une seconde, une simple erreur pour que nos rêves tombent dans l'ombre. Je me suis toujours demandé si elle aurait été ma première, celle que tout les mec ont tendance a prendre comme référence lorsqu'ils parlent de leur expérience. Aujourd'hui j'ai beau réfléchir et chercher dans ma souffrance, ma seule référence, mon seul point d'ancrage, c'est ma mère qui vole au dessus des nuages.

Cambridge...un an après...
Bon je n'ai pas vraiment envie de relater mes fiascos de cette année mais le plus gros s'appelle Carlie. Cette fille n'était qu'un vulgaire mensonge que j'ai daigné appeler "femme de ma vie" . Bordel ! J'étais vraiment con !! Je suis bien plus heureux sans elle mais le plus important: je l'ai complètement oublié. Maintenant elle est avec un mec un de ces ex parait-il, un mec qui baise un peu tout ce qui bouge. Enfin bon si elle est heureux ainsi, tout va bien. En tout cas, j'étais heureux d'avoir pu rencontré Loucian, malheureusement elle a disparue du jour au lendemain. J'espère qu'elle va bien. Sinon je suis rentré à Barcelone où j'ai parfait mon savoir-faire en commerce et aujourd'hui je reviens sur Cambridge en tant qu' Apprentis dans une entreprise. Pourvu que ça dure !