Peyton Desiree Jepsen. Le début d'une grande histoire. Le quatorze juillet, je vis le jour de mes grands yeux marrons. Ma mère avait 25ans et rêvait depuis un an d'avoir un enfant. Malheureusement ce fut le seul enfant qu'elle eut. Je suis donc fille unique et mes parents me chérissent beaucoup. Je n'ai jamais manqué de rien, car à vrai dire, les choses qu'on me donnait me suffisaient largement. Très jeune, je découvris que j'étais attirée par les femmes et que les relations avec les gars étaient plus simple. Mon adolescence fut très compliquée car je n'avais pas encore conscience de ça, j'enchaînais les petits amis et me faisais une réputation de traînée. Je n'ai pas vraiment été marquée, je m'en fichais pas mal à vrai dire. Vers 16ans, je rencontrais une fille. Elle était comme moi et des liens se sont vite tissés, elle resta au lycée durant une année, une année de découverte, de plaisir. J'aimais être avec elle, nous avons passé plusieurs soirs collés l'une contre l'autre, simplement à parler. C'est après son départ que j'appris la nouvelle à mes parents, au début pessimiste, ils s'y ont fait. Mon père a tout de suite compris et s'était levé allant me serrer dans mes bras. Ma mère a pris une semaine avant de l'accepter.



L'université. Harvard.Que rêver de plus qu'une place dans un établissement de renommé et étudier dans des salles immenses? Je suis partie du cocon familial, m'installant dans Cambridge et commençant mes études d'art. Mon souhait. Devenir styliste, ou mannequin. Connaître les plus grands, et créer des tenues populaires. J'ai passé trois années de ma vie entre ces murs. J'ai rencontré pleins de personnes superbes, des personnes chères. Je ne m'attendais par contre pas à tous ces histoires, ces ragots et conflits. J'avais rejoins la confrérie des Zeta, préférant me tenir le plus loin possible de tous ça, mais entre ce qu'on veut et ce que les autres veulent il y a une grande différence. J'évitais tout naturellement les Alpha, seule Dolce me paraissait digne de confiance. Le reste me semblait tranquille, je ne voulais pas de crêpage de chignons avec une cheerleaders. En résumé, je vivais ma vie d'étudiante dans un monde bien différent de mon quartier de Springfield.


Les pires histoires sont souvent les plus longues. Cherchez pas, je viens de l'inventer. Durant plusieurs mois je me suis mentit à moi même. J'étais persuadée que je n'aimais que les femmes. Que la tendresse d'une femme était mieux que celle d'un homme. Qu'une femme me comprendrait plus facilement que l'homme. Pourtant je suis tomber amoureuse d'un homme. Et oui. Je n'étais plus lesbienne, pourquoi choisir maintenant? Je ne voulais pas lui dire, comment avouer à son meilleur ami, qu'en réalité on est bisexuelle et que c'est à cause de l'amour qu'on a pour lui qu'on s'en est rendu compte? J'ai fait une erreur. Lui dire. J'ai bu, bu, bu et joué avec lui. C'était une erreur. Quelques jours plus tard j'appris qu'il avait fait le même cirque avec une amie, ce qui m'avait blessé. J'avais préféré m'éloigner un peu, histoire de mettre mes idées en place. En plus de cela, les étudiants se retournaient sur mon passage. Sur une aussi grande université, tous les élèves se retournaient sur moi. Moi, la fille qui avait mis la merde dans le saladier, moi qui ne faisait que m'amuser et dont les agissements gênaient certains. Je n'avais trouvé aucuns réconforts auprès de mes amies et j'étais revenu vers Kieran. J'avais choisis de ne pas continuer sur le chemin de l'amour, il avait choisit Ricci. Il en était fou et la haine de cette dernière pour lui ne faisait que grandir au fur à mesure qu'elle sortait. Je ne supportais plus cette ambiance. Sur un coup de tête, je décidais de partir.


Springfield, Albuquerque, Los Angeles, San Diego, Chihuahua, Cancun, Guatemala, Managua, Bucaramanga, Valencia, Maturin, Boa Vista, Manaus, Porto Velho, Sao Paulo, Rio de Janeiro, Londres, Paris... J'ai traversé l'Amérique en voiture. Préférant ressentir le paysage, les cheveux dans le vent, les épaules rouges. J'ai appris l'espagnol. Cette langue tellement chaude, tellement exotique. J'adorais ce contact avec les gens, ils étaient tellement gentils. Je prenais des personnes en autostop, partageant ma vie avec des inconnus. C'était tellement humain et libérant de cette pression. Je savais que j'avais abandonné mes études et qu'il fallait que je trouve un autre moyen pour trouver un boulot digne de ce nom. Arrivé à Rio de Janeiro, je savais ce qu'il fallait que je fasse. Trouver une boîte de stylisme dans la meilleure ville au monde de mode. Paris. Je pris un avion direction France, passant d'abord à Londres histoire de voir les british. Je débarquais donc à Paris, avec mon accent d'américaine, mes quelques phrases espagnoles, et mon bronzage exotique. Je ne savais pas vraiment ce que je devais faire. Je repensais à Cambridge. J'étais partit précipitation, j'avais tout de même prévenu Austin pour qu'il ne retrouve pas l'appartement vide, et qu'il pense à un cambriolage. Il m'avait serré dans ses bras et m'avait souhaitait bonne chance. Naturellement Nora, sa petite amie du moment avait été au courant et étant la meilleure amie de Dolce... Elle avait essayé de me retenir mais n'avait pas insisté, elle comprenait très bien mon besoin de partir, ayant subit les méchancetés de tous ces ragots. A vrai dire depuis mon départ de n'avait gardé contact qu'avec Ellen. Changement de numéro de téléphone, je n'avais enregistré que le sien et celui de mes parents, préférant oublier le reste. Je prenais des nouvelles d'elle, d'Alice, d'Hadès, et de Kieran... Même si j'étais partit sans explications je m'en voulais de ne lui avoir rien dit. Je ne voulais pas me l'avouer mais j'étais encore amoureuse.
Revenons à mon arrivé à Paris. Je trouvais un appartement rapidement, cherchant un p'tit boulot à faire le soir comme cela durant la journée, je pouvais postuler pour des travaux dans des agences. je fus durant un mois serveuse dans un restaurant et je finis par trouver un poste d’assistante au près d'une styliste. 7mois que j'étais partit. Je ne regrette rien. Je ne dis pas à mes parents où je suis, je ne veux pas qu'ils viennent me voir ou autre. Aujourd'hui voilà 5mois que je bosse et j'ai changé d'appart'. J'habite en face de la Tour Eiffel. Je vis pour le mieux, j'ai une amie extraordinaire et un travail fabuleux. Rien ne me ferra quitter mon nid français.