« Deux adorables petites filles. » Voilà comment on nous a présenter à nos parents le jour de notre naissance, adorables étaient sûrement le mot le plus approprier à l’époque mais en grandissant je peux vous assurez que nos parents n’étaient plus totalement certains de ce détails. Quand je dis notre naissance, je parle de moi et de ma sœur jumelle Crystal… même taille, même poids, même regard bref de parfaite jumelles. Une surprise pour les nouveaux mariés Wildmore qui, voulant avoir le secret jusqu’au bout, s’attendaient à venir voir un seul et unique bébé. Tant pis, deux fois plus de bonheur, ils n’allaient pas s’en plaindre. Aucune jalousies, aucune engueulades étrangement Crystal et moi grandissions dans une parfaite harmonie. Il faut dire que dans notre petit quartier au cœur de Boston on se serait cru en vacances toute l’année. Très rapidement nous jouons de notre jumelité, ce qui pouvait faire rire nos parents ou tout le contraire. Nous n’étions pas bien différente au niveau du caractère, toutes les deux complètement folle, croquant la vie à pleine dent, néanmoins j’étais tout de même un peu plus calme qu’elle. Elle pouvait mettre sa vie en péril sans que ça ne l’inquiète, moi ce n’était pas mon cas… j’y tenais à la vie. Je dois dire que jusqu’à l’adolescence nous n’avons pas eu d’évènements marquants dans notre vie. Nous grandissions comme deux parfaites petites filles, allant jusqu’à mettre un peu de compétition entre nous sans jamais que ça n’en vienne aux mains. C’était plutôt amicale ou devrait je dire fraternelle, très rapidement un certains instinct de protection s’installa entre nous, celui ou celle qui faisait du mal à l’une avait dans la seconde qui suivait l’autre sur le dos. Je n’irais pas jusqu’à dire que nous étions les bêtes noires de notre quartier mais nous n’avons jamais eu véritablement d’ennemis.

« Bon vous me dites qui a pris la voiture ou vous êtes l’une et l’autre privée de sortie ? » « Oh non mais tu peux pas faire ça ! J’ai une super soirée demain soir ! » « Et moi aussi ! » Ma sœur une fois de plus dépassait les bornes, seize ans à peine et elle avait déjà pris la voiture de mon père pour s’entraîner à conduire, le problème étant qu’elle avait frôler d’un peu trop près une voiture. Au final, une belle rayure décorait la voiture de notre père. Ce dernier voulait bien évidemment savoir qui était l’auteur malheureusement aucune de nous deux ne semblait prête à lâcher le morceau. « C’est moi ! » Lâcha ma mère en arrivant dans le salon et le visage de mon père s’éclaircit un peu… il était intiment persuadée que ce n’était pas sa femme mais pour cette fois il laisserait passer. Elle avait le don de nous sauver la mise parfois s’en était impressionnant, néanmoins elle se trompait souvent sur l’auteur. « La prochaine fois Silver… tu fais attention ! » « Quoi ? Non mais… » ma mère m’avait dit ça une fois que mon père était partie bien évidemment, mais à côté de ça ma sœur était morte de rire tandis que moi je refrénais un léger sourire. Ça ne me dérangeait pas que ma mère pense que c’était moi, mais tout de même je faisais pas mal de connerie mais de la à prendre la voiture de mon père alors que je n’ai pas le permis… c’était plutôt le style de Crystal.

« Je vais voir Alec ce soir ! Tu fais quoi toi ? » « Je vois Siobhan, on va sûrement boire un verre en ville ! » Lâchait je naturellement à ma sœur jumelle alors qu’à l’époque nous devions être âgée d’environ 18 ans. « Roh mais t’en a pas marre de la voir elle ? Sans rire, elle est … » « Ta gueule Crystal ! » dit je à ma sœur tout en accompagnant cette insulte d’un sourire. Pour une raison que j’ignorais totalement, Crystal n’arrêtait pas de me faire chier avec Siobhan, elle la critiquait sans cesse et apparemment elle semblait croire que je valais mieux qu’elle. Siobhan est ma meilleure amie, Crystal se devait de l’accepter. Bien entendu, les deux jeunes femmes se croisaient très souvent, elles étaient cordiale mais ne s’empêchait pas de dire ouvertement ce qu’elles pensaient l’une de l’autre. Heureusement je n’aurais jamais pu choisir entre ma sœur et Siobhan de toute façon, elles étaient aussi importante l’une que l’autre pour moi. Depuis maintenant quelques temps, Crystal sortait avec Alec… un très charmant garçon. Leur relation était vraiment loin d’être celle qu’on envie, d’ailleurs je me demandais toujours pourquoi elle partait de la maison en souriant alors qu’elle savait pertinemment qu’en arrivant chez Alec elle allait s’engueuler avec lui. Elle semblait apprécier ça en fait. Ma sœur adorait me raconter toutes ses histoires et j’adorais les entendre. A côté de ça, je me liai d’amitié avec son petit ami il faut dire qu’on ne peut pas s’ennuyer lorsque nous sommes en sa présence, il a toujours le mot pour rire. Durant les quatre années qu’il passa auprès de ma sœur, il devint très rapidement l’un de mes meilleurs amis, si ce n’est plus au fil du temps. Très vite je me surprenais à être jalouse de ma sœur, un sentiment que je refrénais bien évidemment parce que le bonheur de ma sœur passerait toujours avant. Je tombais petit à petit amoureuse du petit ami de ma sœur et je peux vous dire que c’est un sentiment horrible. Je vois la relation de ma sœur désastreuse mais je l’ai toujours connu comme ça, elle me demande conseil et pourtant la seule chose qu’elle veut entendre de ma bouche c’est que Alec l’aime chose qui au fil du temps devenait de plus en plus difficile à dire. Ma sœur est un aimant un problème et c’est peut être pour ça qu’elle passe son temps à s’engueuler avec Alec, à lui claquer la porte au visage ou que sait je. Alec n’a jamais été violent envers elle, mais leur couple est connu pour leurs nombreux coups de gueule.

« M. Wildmore ? Crystal Wildmore est votre fille ? » « Oui bien évidemment tout comme Silver sa sœur jumelle. » En entendant mon prénom je m’approche du pas de la porte ma tasse de chocolat en main, qu’est ce qu’elle a bien pu faire encore ? La veille je n’ai pas eu de nouvelles d’elle mais je ne m’étais pas plus inquiétée que ça. Il faut dire que je connaissais ma sœur par cœur, elle avait du foutre le bordel dans un bar ce qui avait déclenché une bagarre et au final elle s’était faite attrapée. Pourtant lorsque le policier enleva sa casquette et demanda à entrer dans la maison avec son air déconfit j’en étais plus que surprise. D’habitude, il ne prenait pas autant de pincettes. « Je suis navré mais… ce matin nous avons découvert le corps d’une jeune femme sans vie et… il semblerait que ce soi votre fille. » Mon cœur se serre, toutes les choses que je pouvais tenir, comme ma tasse, m’échappe. C’est pas possible. A ce moment là j’ai juste envie de secouer le policier pour le supplier de me dire que c’est une putain de mauvaise blague. Pourtant il est là, statique et déjà il veut nous posez des questions, tandis que je m’effondre au sol mon père craque, l’homme fort que j’ai toujours connu vient de disparaître. Ma jumelle, mon double vient de mourir et on ne sait même pas comment, ni pourquoi. Toute la journée un tas de policier vont et vienne dans notre maison particulièrement dans la chambre de ma sœur, ils me posent un tas de questions sans que je n’y comprenne le sens. Je sais déjà que c’est un meurtre et bordel, à mon tour j’ai envie d’en accomplir un celui de son meurtrier. « Qui est Alec Sawbridge? » je suis sur mon lit séchant mes larmes, qu’est ce que Alec vient avoir là dedans ? Le pauvre, ça se trouve il n’est même pas au courant, non il n’est pas au courant sinon il serait déjà là auprès de moi. « C’est… c’est son petit ami. » Le policier acquiesce avant de me poser une autre question alors qu’au même moment mon père entre. « Ca se passait bien entre eux ? » « Oui. » « NON ! Non Silver tu ne peux pas dire ça ! Ils s’engueulaient 24h sur 24, je me demande comment ils ont fait pour être ensemble 4 ans mais non. Non il y avait clairement un souci dans leur couple mais nous n’avons jamais su lequel. » Je fusillai mon père du regard, comment est ce qu’il pouvait dire ça à l’agent de police, je veux dire dorénavant ils allaient clairement enquêter sur Alec mais j’étais persuadée que ce n’était pas lui. Il n’aurait jamais pu faire ça.

Derrière cette vitre sans teint, j’observe Alec l’air déconfit qui se fait interroger pour la énième fois. « Une nouvelle fois, où étiez vous et que faisiez vous ce soir là ? » « Une nouvelle fois, je n’en sais rien ! » Je soupirais, voilà maintenant une semaine que les enquêteurs tentaient d’en savoir plus, pour eux Alec était clairement le coupable mais ce n’était pas mon cas. Tout du moins, jusqu’à maintenant… chaque soirs mes parents me répétait l’histoire de Alec et Crystal mais je la connaissais déjà parfaitement, chaque soirs je le défendais mais là… il n’avait aucune défense, aucun témoins pour l’aider et il en devenait de plus en plus suspect même à mes yeux. « Mlle Wildmore, vous êtes toujours certaine qu’il n’a rien à voir dans le meurtre de votre sœur ? » « Je je… j’en sais rien. » Avant ma réponse était toujours la même, oui j’en suis certaine, mais là elle venait de radicalement changer. Néanmoins, c’était juste clairement impossible à mes yeux mais les enquêteurs avaient tellement d’arguments qu’à côté j’étais à cours pour le défendre puis son attitude me laissait maintenant perplexe. Peut être que sur un coup de nerf, peut être qu’elle avait dit un mot de trop… il y avait tellement de possibilités. Je voyais bien au visage de mes parents qu’ils étaient rassurés enfin leur fille ouvrait les yeux sur Alec, néanmoins ça me brisait le cœur de penser ça de mon meilleur ami. Alors que je sortais de la salle, nous croissions Alec qui lui allait sûrement regagner sa cellule « Silver ! Silver ! » D’habitude je me retournais pour le voir, pour lui offrir mon soutien sauf que cette fois ci je ne pris même pas la peine de le faire, mon père me tenant le bras et m’entraînant hors de ce commissariat. A partir de ce jour beaucoup de choses changèrent, Alec fut emprisonné pour le meurtre de ma sœur, ma famille envisagea pendant quelques mois le déménagement mais c’était simplement impossible pour moi. Alors mes parents partirent seuls pour New York tandis que moi je me retrouvais dorénavant seule dans un petit appartement de Cambridge. C’était difficile pour mes parents de me voir alors que mon double n’était plus là, tout comme ça l’était pour moi je ne leur en ait donc pas voulu de partir loin de moi au fond il était peut être temps que je me lance dans la vie active.

Je n’ai été voir Alec que de très rares fois en prison, il faut dire qu’il n’a pas réellement apprécier que je ne lui apporte plus mon soutien, pire que je le suspecte à mon tour alors forcément nos parloirs finissaient toujours en cris et en une douleur atroce pour moi. Il avait beau être en prison, j’avais du mal à me faire à l’idée qu’il avait tué ma sœur et puis ses fichus sentiments qui ne disparaissait pas malgré tout, j’étais tourmentée par mes propres pensées. Cela fait maintenant 4 ans qu’il est en prison, de mon côté j’ai fait mon bout de chemin bien entendu je vis toujours à Cambridge je suis célibataire et je travaille en tant que vendeuse en prêt à porter vous savez, la petite bonne fée qui vous habille comme une princesse. A chaque fois, j’imagine ma sœur en tant que mannequin et je peux vous dire qu'elle m'inspire.