♧ Je me souviens de ces moments de bonheur en famille qui continuent de me bercer quand je tremble de peur qu’il ne revienne pour en finir.


« Photo de famille ! » Je courais jusqu’au salon du haut de mes six ans après que notre père nous ai appelé. Je tournoyais sur moi-même sous le regard de ma mère et de mon père. Fille unique. J’avais tout ce que je voulais, j’étais une enfant pourrie gâtée, mais j’avais plutôt intérêt à filer droit. Mon père cet homme de pouvoir et surtout de dieu n’appréciait pas quand je m’éloignais du bon chemin. Un gros mot, une bêtise non avouée, des mauvaises notes tout était bon pour que je me retrouve à devenir la proie de mon père, il aimait prendre sa famille en exemple dans ces sermons, tous finissaient par savoir les âneries qu’on avait fait. C’ était aussi ainsi que j’appris que j’avais un grand frère. Ma mère et mon père se sont marié dix mois avant de m’avoir pourtant,ils étaient ensemble depuis plus de sept ans. Ma mère était partie voir ailleurs et un jour mon frère âgé de trois ans de plus que moi a débarqué devant chez moi avec son père. Ouille. La réaction de mon père ne s’était pas fait attendre, il n’avait pas frappé, mais il était bien plus doué que ça. Il utilisait les mots pour détruire les personnes, souvent je pouvais voir ma mère avancer telle une lavette dans notre maison laissant un sourire s’emparer de ses lèvres quand elle devait se montrer aux yeux de tous. Je regardai mes parents sur la photo que le photographe nous montra, j’étais blonde avec des yeux bleu comme l’azure. Mon père, mon héros était un brun très séduisant et combien de ces bonnes femme venant à notre église avait envie de se retrouver seule avec lui. J’étais petite, mais j’étais asse précoce pour mon âge, je crois qu’on m’a toujours parlé de la sexualité à vrai dire.

« Maman ? » Je m’approchais de la table à manger où s’était installé ma mère, elle s’essuyait le cou d’où coulait des gouttes de sueurs, le temps était magnifique et lourd comme à chaque été en Afrique. « Ma puce ? » Je regardai me pied me laissant bercer de droite à gauche n’osant pas parler de mes peurs à ma mère. Elle tira la chaise en la désignant du regard pour m’inviter à m’installer. Je la regardai dans les yeux en souriant puis je m’installais. « J’ai peur de dormir la nuit.. » J’étais traumatisé par tout ce que j’entendais sur cet homme qui tuais des petites filles de mon âge blonde avec des yeux bleu comme le ciel. Je pris la main de ma mère dans la mienne sans rien rajouter quand j’entendis mon père entrer dans la maison. J’avais interdiction de parler de ça et encore moins d’y penser. Je secouai la tête me levant pour l’accueillir comme toujours. Je me plongeais dans ses bras embrassant sa joue avant de prendre sa mallette et de la poser dans l’entrée comme je le faisais depuis que j’étais en âge de marcher. Je revenais vers mes parents, me posant sur les genoux de mon papa qui lisait le journal, mes yeux se posaient sur la page principal de ce morceau de papier. " Le tueur en série à encore frappé cette nuit. " Je restais ébahit par ce que je venais de lire continuant de lire le paragraphe déposant mon regard sur la dernière phrase de cette page. " Les autorités demandes aux parents de surveiller leurs petites filles.". Mon père remarqua ce que je lisais et me déposa sur le seul en me lançant un regard noir, j'allais finir par atterrir dans son prochain sermons qu'il fera à l'église. Le bain, le repas et se coucher. Je redoutais ce moment,il frappait la nuit et j'étais peu rassurée. Je ne pouvais pas accourir dans le lit de mes parents qui n'aimaient pas cette intrusion dans leurs intimité. Je ne dormais toujours pas, je regardai l'heure tourner, quand j'entendis du bruit. Six heures du matin, mon père rentrait dans le jardin, mais que faisait-il ? Je tremblais et son regard s'est posé sur moi, je m'étais baissée n'attendant pas de savoir si il m'avait vu.



♧ Je me souviens de sa peau, de ses yeux , de ses cheveux et cette façon qu’elle avait de me ressembler, j’aurais du finir dans la tombe avant elle.


« Je n’aime pas l’avion maman. » Je regardai ma mère descendant de cet appareil d’où je venais de passer pas mal d’heures. Cambridge. Je ne connaissais que ma ville de Johannesburg, mais mes parents avaient décidés de quitter toutes notre vie pour cette ville, je n’avais pas obtenu de raison qui me plaisait réellement . Douze ans, j’étais loin d’être bête, j’avais déjà sauté une classe et je n’étais pas en accord avec le choix de mes parents pour refaire notre vie aux États-Unis. J’avais plus l’impression d’avoir fuit notre ancienne vie , la police était venu interroger mon père qui n’avait pas apprécié cela. Je regardai les rues de cette ville défiler devant moi sentant la main de mon père prendre la mienne. Il me glissa un anneau au doigt. Cette ville lui faisait peur ? Pourquoi me forçait il si vite à porter mon anneau de pureté? Je souris déposant ma main sur ma main gauche portant l’anneau. Je n’étais pas sûr d’en vouloir de cette chose à mon doigt. Le taxi s’arrêta devant une maison d’où l’on pouvait apercevoir l’église où allait officier mon père. J’aidais à défaire nos cartons tout en jetant les cartons vide, quand je croisa son regard. Je restai un long moment à la fixer avant d’entendre le son de sa voix heurter mon ouïe, un sourire sur mes lèvres je me présentais à elle. Noémie, elle me ressemblait énormément, elle était magnifique, je n’irais pas jusqu’à dire que je pouvais me représenter avec le mot magnifique, mais nous avions les même caractéristique. Je pouvais cependant être heureuse à présent, il ne risquait plus d’avoir de quelconque problème avec ce tueur, je pouvais enfin dormir tranquille.

« Je vais te tuer , ma jolie blonde » Je venais de sursauter sous les mots de ma meilleure amie qui venait de se prendre une gifle, j’étais paniquée, il était de retour depuis un an. Me suivait-il ? « Désolé, tu m’as fait peur. Tu me pardonnes ? » Je souriais appliquant mon regard de cocker triste sur la jolie blonde qui s’approchait de moi posant sa lampe torche qui l’avait aidé à me faire peur. « Embrasse-moi et tu seras pardonnée » Je s secouai la tête m’avançant vers elle je sentais l’envie de l’embrasser s’emparer de moi. Je pris sa main dans la mienne caressant sa hanche laissant remonter ma main jusqu’à son visage pour le caresser. Mes lèvres se plaquèrent rapidement sur les siennes , je sentais ses mains parcourir mon corps, tandis que notre baiser se faisait de plus en plus sensuel. Nos lèvres se quittèrent la laissant me renverser sur mon propre lit, je sentais ses mains sur mon corps pendant que je laissais les miennes se glisser sous son chandail. Tout s’arrêta lorsqu’on entendu la porte du rez de chaussée se claquer bruyamment . « Tu devrais l’enlever! » Je soupirais aux mots de Noémie, enlever ma bague de pureté ? Passer pour une traînée pour mon père, c’était comme devenir personne et je redoutais cela. « Non, je ne peux pas faire ça. On a couché ensemble puis s’était rien. » Je me levais, me recoiffant rapidement. « J’oubliais qui n’y a que ce Stephan pour toi, même si tu es pire qu’invisible pour lui. » J’ouvrais la porte de ma chambre et sans un mot je réussis à me faire comprendre de Noémie qui quitta ma maison.

Assise sur le banc de ce tribunal, mon regard ne quittait pas celui de l’accusé. J’essayais de me dire que tout cela n’était qu’un simple mal entendue, ce n’était pas lui, qui avait fait tout ça depuis toutes ses années. Je tremblais tellement qu’on pouvait avoir l’impression que mon blackberry vibrait sous les messages haineux . Je ne sais pas, mais j’étais la fille d’un monstre, ce tueur qui sévissait depuis tant d’année sans jamais être condamné. Sans doute que l’uniforme qu’il portait l’avait souvent aidé à s’en sortir, jamais il n’avait cru être dénoncé par sa propre fille. Il n’avait eu que ça à me dire, il n’avait pas pu le supporter, moi s’était ses paroles, ses mots ,son regard que je n’avais pas pu supporter. Il avait tué ma meilleure amie en apprennent d’une lettre anonyme qu’on avait couché ensemble, il ne voulait pas la tuer, mais mettre fin à mes jours. J’étais horrible et je n’étais plus rien pour lui, si seulement cela pouvait être vrai, je n’aurai pas à porter tout les jugements sur moi. Je ne savais pas comment faire pour rester forte face à la haine de ses familles ayant perdu pendant toutes ses années leurs filles, des enfants qui me ressemblait, mais qui n’était pas sage. Je n’avais pas un père, mais un cinglé comme géniteur.





♧ Je me souviens encore de cette façon qu’il avait de me regarder, de m’apprécier comme une fille, je finis par en douter, j’étais une proie bien trop sage.

« Debout! » Je me réveillais en sursaut depuis maintenant six mois. J’étais devenue l’enfant entre parenthèse de mon oncle. Le frère de ma mère. Il ne me supportait pas, il ne se cachait pas pour me le faire comprendre, je lui rappelait chacune des erreurs que ma mère avait commise. J’avais changé avec ce que j’avais vécu, elle me manquait, Noémie, j’étais amoureuse ? Je ne pensais pas, mais elle était comme une sœur pour moi, ça me faisait rire de penser cela étant donné que j’avais couché plus d’une fois avec elle, nous étions des sœurs de cœur incestueuse et l’idée me plaisait, vraiment. Lavé, habillé, chambre faîte, petite déjeuné engloutit sans y prendre de plaisir : bienvenue dans ma nouvelle vie. L’armée. J’étais entrée dans l’armée sans le demander, j’avais dix-sept ans et je ne rêvais que d’une chose d’être enfin libre et heureuse. Je voulais voler de mes propres ailes et pour cela, j’allais devoir m’accrocher à cette vie qu’on venait de m’offrir. Irak. Pays nouveau et inconnu, les autorités ici ne menait pas une guerre contre mon père, mais contre un ensemble de personne et de groupe. Je me fis rapidement à cette nouvelle vie ,en réalité, j’étais devenue un passe temps pour certains hommes travaillant sous les ordres de mon oncle. Je voulais profiter de ma jeunesse et oublier ses histoires que l’on m’avait compté sur le grand amour. Avouons-le cela n’existe pas, ce n’est qu’un chimère qu’on enfonce à chaque personne qui sont assez naïve et peu intelligente pour y croire, moi qui avait sauté deux classes avec les années, j’avais réussi à me faire berner, comme une enfant. J’en étais une, mais j’aurai du le voir, le découvrir.

Je me retrouvais au sol, sans même avoir été prévenue. Je regardai mon oncle dans les yeux me levant prête à hurler de rage, il était quatre heures du matin, j’allais répliquer ne comprenant pas pourquoi il venait de retourner le matelas où je me trouvais pour que je finisse ma route sur le sol. Une claque. Première de ma vie. Vingt et un ans, je venais de me prendre la première claque de ma vie, c’était vexant de devenir une enfant alors que j’avais la majorité depuis quelques mois. Je ne comprenais pas, je prenais le temps de reprendre mes esprits passant l’une de mes mains sur mon visage. « Pourquoi tu as fait ça ? » Je le voyais s’approcher de moi laissant un regard noir me dévisager avec rage. Instinctivement, je reculais au fur et à mesure que ses pas le rapprochait de moi. La peur me fît prendre la batte de baseball que j’avais dans ma chambre pour écraser les insectes qui osaient s’aventurer dans ma chambre. « Tu es comme ta mère, une fille à problème, une petite traîné, il aurait te tuer quand il en a eu le temps, il était même pas capable de tenir ma sœur. » Je me rapprochais de lui, comment pouvait-il descendre ma mère, elle avait toujours été terrorisé et je commençais à comprendre pourquoi elle ne disait jamais rien, sans doute qu’avant mon père s’était déjà ainsi avec ma mère. J’essayais de comprendre, pour que cela se fasse il faudrait que je mettes la main sur le journal de ma mère pour voir ce qu’elle pouvait il raconter. « Crois-moi, cet homme n’étais pas ton père. » Je secouai la tête. Je ne comprenais plus rien, j’étais dans une famille qui était tout sauf ça.

Je revenais chez mon oncle. Au loin, j' aperçu mes valises sur le pas de la porte. Je rigolais doucement, cela avait déjà fait le tour de la caserne. J’étais en cloque. Je ne savais quoi faire et maintenant je me retrouvais à la rue sans savoir où j’allais pouvoir aller. Je marchais avec beaucoup de difficulté avec ma grosse valise à roulette que je parvenais à me faire rouler sur les talons toutes les deux minutes. Je fus éblouis par des fards de voiture. Je regardai l’intérieur de la voiture, souriant en voyant mon frère, demi- frère, en réalité notre famille était si misérable que je ne savais plus qui était qui pour moi. « Montes! » Je m’exécutais le laissant mettre ma valise dans son quatre-quatre. Je fermais les yeux étant en confiance avec lui. Je finis ma nuit dans son lit et lui sur le canapé. Je n’avais pas réellement dormit, mais plus pensé à ce que je devais faire.




♧ Je me souviens de cette ville, je ne l’aimes pas tout comme ce qui vient de me tomber dessus, annoncer une nouvelle qu'on apprécie qu'à moitié ne facilite pas la tâche.

Je m’étais levée avec le besoin de partir le plus vite possible de cet endroit. Je ne voulais pas vexer mon frère, mais il fallait que je découvre un tas de chose sur moi, ma famille ou devais-je dire notre famille ? Je ne savais pas tout était embrouillée dans ma tête. Je partis sans un bruit, mais la porte se claqua toute seule et s’ouvrit quand je montais dans le taxi que j’avais appelé. Je ne l’avais pas remarqué jusqu’à ce que l’homme du taxi, me dise qu’il n’y avait pas moyen de partir avec cet homme qui pointait son arme sur lui. Je le regardai laissant un regard ébahit le fixer tout en rigolant. J’ouvrais ma fenêtre pour le laisser me parler. « N’y va pas. » Je le regardai en secouant la tête agrippant sa main. « On ne se connaît pas, j’ai besoin de savoir ce qui en est de ma vie , qui je suis … imagine ce que ça fait d’être la fille d’un monstre. » Je le regardai baissant ma tête sur le mot monstre. J’étais pareille à ma manière, j’étais ridicule, j’avais pensé à m’en fuir de tout les endroit où on finirait par me donner une important quelconque. Coucher avec tout les militaires ne me gênait pas, j’étais pas obligé de m’attacher en sachant qu’ils allaient finir par partir, je commençais à m’attacher à mon frère et j’en avais horreur, à présent j’allais devoir gérer cette grossesse et je ne savais pas comment faire. Le père? Je savais qui il était, je l’avais vu plus d’une fois, on s’entendait à merveille , de l’amour ? Comme dire de mon père qu’il était un enfant de dieu, doux euphémisme vu qu’il l’était. « Sharlee, donnes toi une chance ! » Je secouai la tête donnant l’ordre au taxi de reprendre sa route, je ne sais pas pourquoi, mais voir mon frère rétrécir au fur et à mesure que le taxi avançait me fit serrer le cœur.

Cambridge depuis deux semaines maintenant. J’ai su me faire petite, fouiller dans les affaires de ma mère qui était entreposé dans un vieux garage appartenant à mon père, je continuais de plus en plus à douter qu’il était mon père et que ma mère n’avait pas eu le choix de me faire ce jour-là, car ces mots inscrit sur son journal intime me donne l’impression qu’on venait de lui voler ce qui lui restait de fierté, le prénom de mon oncle revient sans cesse. Qu’à ton fait subir à ma mère ? J’ai de plus en plus de mal à gérer mes recherches , mon travail que j’ai trouvé depuis une semaine et ma grossesse. Je devais retrouver Hélias et lui annoncer la bombe que je détenait dans mon corps, cette bombe risquait de faire du bruit et elle risquait d’être plus redoutable que celle croisé au front.